October 04, 2017

Ex Vitae ‎– Mandarine (1978, LP, France)

Ex Vitae are at the peak of the French jazzy progressive rock genre, recalling such luminaries as Moving Gelatine Plates and Ma Banlieue Flasque. The complex counterpoint rhythms, fuzz guitar, flute, violin, the "je ne sais quoi" attitude. Repost!

Side A
A1 Vice-Versa (6:15)
A2 Saxophonie (15:25)
Side B
B1 Gavarnie (10:28)
B2 Mandarine (9:42)

Musicians:
Jean Lars: basse
Jacques Lars: guitare électrique
Jean-Michel Philippe: guitares
Loulou Marlaud: sax, clarinette basse, flûte
Marc Millon: batterie, percussions, vibraphone
Alain Labarsouque: violon
René-Marc Bini: claviers
Maison des Élèves de l’École des Mines de Saint-Étienne. La future élite grise et fantomatique des multinationales déjà anonymes et bientôt insatiables, erre mollement dans les couloirs réverbérants de ces lieux sinistres et sans âme où sont parqués entre eux les cerveaux de la nation à venir (la même que celle d’avant, mais en plus chiadé). Je me demande déjà depuis un moment ce que je peux bien faire là. Mais je n’ai manifestement pas, à cette époque, encore répondu à la question. Ce sera pour plus tard.

En attendant, heureusement que je ne vais pas aux cours et qu’il y a un petit box avec un piano. Je reste enfermé des heures à improviser seul dans ces 4 mètres carrés. De temps à autres je m’aperçois que quelqu’un est entré et écoute depuis longtemps. Ce qui finit par créer des liens. Parmi eux, Jean-Michel qui joue dans un groupe à Limoges : Ex Vitae. Je finirai par me joindre à ces sympathiques campagnards neo-post-babacool dont nous qualifions nous-mêmes la musique de free-jazz-rock-de-chambre (je vous laisse juge).

Tous les week-ends je me joins (!) à eux, je me tape mes 335 km de routes de montagne, chronométrés svp (il fallait bien se défouler de toutes ces tensions, merci de ne pas me dénoncer à la police, par les temps qui courent il est bon de préciser), avec ma petite Autobianchi dans laquelle je sanglais les instruments (pour lesquels je m’était saigné) de façon qu’ils ne s’écrasent pas lors d’une quelconque glissade…

Le tout se terminait au chateau de Ligoure, très beau mais assez délabré (et où ça caillait à mort l’hiver). De bons souvenirs néanmoins, malgré une musique quand même un peu compliquée à écouter (et à faire aussi, c’était un peu le but je crois, mais c’est un autre débat). René-Marc Bini

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